L’assurance responsabilité civile pour le risque d’exploitation
L’assurance responsabilité civile pour le risque d’exploitation prend en charge la responsabilité civile de l’entrepreneur. Elle intervient en cas de dommages accidentels, visant à protéger votre entreprise contre les préjudices matériels dont vous pourriez être tenu responsable.
En tant qu’assistant à la maîtrise d’ouvrage, vous pourriez être tenu responsable dans des situations telles que :
- La perte ou la destruction de documents techniques importants confiés par l’un de vos clients suite à une intrusion dans vos locaux ;
- Un de vos employés subit une grave blessure lors d’une visite de chantier ;
- L’appareil de mesure prêté par un collègue a été endommagé lors d’un accident de la route ;
- Un de vos employés endommage un objet de valeur chez l’un de vos clients, etc.
Ce contrat peut également couvrir les préjudices corporels que vous pourriez causer à des tiers. Par exemple, si une personne est dans l’incapacité de travailler à la suite d’une blessure accidentelle que vous avez causée dans le cadre de votre activité, les conséquences financières subies seront prises en charge.
De plus, ce contrat peut compléter les dommages immatériels (ou préjudices financiers). Une indemnisation est prévue si les dommages sont causés à des tiers et sont consécutifs à des dommages corporels et/ou matériels.
L’importance de définir précisément la nature du contrat d’assistance à la maîtrise d’ouvrage
Si la possibilité pour un maître d’ouvrage d’engager la responsabilité décennale du maître d’œuvre, des bureaux d’études ou des entreprises exécutantes n’est pas problématique, l’implication de l’AMO en tant que garantie décennale est moins évidente. Voici pourquoi…
Tout d’abord, il est essentiel de noter que l’action en garantie décennale est ouverte au maître d’ouvrage uniquement vis-à-vis des « constructeurs avec lesquels il a été lié par un contrat de louage d’ouvrage ».
La vigilance est donc de mise pour déterminer la nature du contrat d’assistance à la maîtrise d’ouvrage, notamment sa qualification de contrat de louage d’ouvrage.
Une responsabilité décennale et contractuelle
Selon l’article 1710 du Code civil, le contrat de louage d’ouvrage est défini comme un contrat « par lequel l’une des parties s’engage à réaliser quelque chose pour l’autre, moyennant une rémunération convenue entre elles ».
Ainsi, dès lors qu’un contrat d’assistance à la maîtrise d’ouvrage confie à son détenteur des missions de gestion globale, à caractère administratif, financier et technique conformément à l’article 6 de la loi du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d’ouvrage publique, il doit être qualifié de contrat de louage d’ouvrage.
Par conséquent, son détenteur est considéré comme un constructeur assujetti à la garantie décennale.
Il est donc crucial de définir précisément les missions et d’exclure toute fonction relevant des prérogatives des maîtres d’œuvre. Si les missions dépassent les aspects administratifs et financiers de la gestion du projet, les assistants à la maîtrise d’ouvrage (AMO) doivent souscrire une assurance responsabilité décennale.
En revanche, un véritable assistant à la maîtrise d’ouvrage se limite aux aspects administratifs et financiers. Dans ce cas, une assurance responsabilité civile professionnelle (et non décennale) suffit.
Lorsque les missions dépassent les aspects administratifs et financiers de la gestion du projet, les assistants à la maîtrise d’ouvrage (AMO) peuvent être requalifiés et doivent souscrire une assurance responsabilité décennale obligatoire.
Il est donc recommandé d’être attentif aux clauses des contrats signés. D’après notre expérience, il est souvent reproché aux assistants à la maîtrise d’ouvrage d’avoir signé un contrat de maîtrise d’œuvre déguisé.
Attention ! Il est important de noter que la responsabilité des intervenants lors d’une opération de construction ne se restreint pas à la garantie décennale. En effet, les juges ont également reconnu l’existence de la responsabilité contractuelle :
- Avant la réception, suite à une défaillance partielle ou totale d’un ou plusieurs constructeurs
- Après la réception, pour des dommages à l’ouvrage qui ne sont pas suffisamment graves pour compromettre sa solidité ou sa destination appropriée.
Selon la jurisprudence, la responsabilité contractuelle peut être invoquée en cas de manquement à l’obligation de conseil. Cette obligation découle du fait que tout intervenant, en tant qu’expert, doit conseiller le maître d’ouvrage à toutes les étapes de la construction, de la conception à la réception, en passant par l’exécution des travaux.
Notre solution
Notre agence Fougeray Associés s’est spécialisée dans des solutions adaptées et sur mesure pour la protection de l’assistant à la maîtrise d’ouvrage. En adaptant nos contrats aux besoins de chacun de nos clients et de leurs activités.